J’achevais le pavé du Dr David O’Hare, et une des dernières phrases m’a gratouillé l’encéphale :
« Lorsqu’on s’en éloigne, on se sent moins bien »
Le fameux « en », c’est l’état que permet d’atteindre l’exercice de respiration qu’il préconise.
Donc, on intègre une nouvelle pratique positive dans son quotidien, et on développe ensuite de l’anxiété à l’idée de l’arrêter. 🧐
Comme rencontrer son âme-sœur et imaginer le moment où elle nous abandonnera.
L’humain et l’aversion à la perte sont comme Eric et Christian :
Inséparables.
Mais pourquoi cette phrase a vraiment de l’importance ?
Laisse moi te conter cette anecdote.
L’année passée, j’ai dévoré un livre sur le sommeil.
Pour que tu comprennes à quel point il m’a marqué, voici un témoignage de ma meilleure amie Carla :
« Pendant trois mois, Benji ramenait tout à ce bouquin. Chaque fois que j’essayais de changer de sujet, je voyais son front se perler de sueur. Comme un fou. D’ailleurs, ce n’était même pas de la sueur, mais des citations qui suintaient de sa peau »
Pour ton bien, je te préserverai donc de connaître le titre.
Surtout, j’ai été surpris de voir mon sommeil se détériorer les semaines qui ont suivi ma lecture.
À vouloir optimiser ma récupération pour suivre les conseils du livre, j’avais développé une insomnie d’effort.
La moindre perturbation – comme un dogo en chaleur me dérangeait.
L’hypervigilance m’avait rendu très intolérant au bruit.
Par analogie :
– Pose-toi trop de questions et tu perdras confiance en toi.
– Intellectualise ta respiration et elle perdra en spontanéité.
Ce que j’en pense en définitive :
Le savoir en lui-même ne rend pas fragile.
Il faut juste accepter l’essence chaotique de la vie, et que beaucoup de choses sont hors de notre contrôle.
On ne pourra jamais suivre toutes les règles qu’on s’impose, et c’est tant mieux.
Je te rassure donc, tu peux continuer à t’abreuver de mes newsletters pour étancher ta soif de connaissances.