Albane est une de mes meilleures amies.
On s’est rencontré au théâtre d’Orléans, et on a continué d’y aller ensemble.
À la fin de chaque séance, je la regardais enfourcher son vélo Peugeot.
(et je l’ai carrément copiée en achetant ma bécane)
Depuis, elle a déménagé outre-atlantique, en Louisiane.
(À la Nouvelle-Orléans, il faut croire que l’ancienne ne lui plaisait plus)
Et on s’écrit toujours.
Recevoir ses lettres vibrantes de détails, au papier vieilli dans un tiroir de son cabinet d’avocat m’emplit de joie.
Je peux sentir l’odeur de la pluie qui tombe chez elle.
De mon côté, j’ai investi dans un chouette stylo plume à fleurs, et des timbres qui déchirent plus qu’un Picasso.
En 2023, j’ai pu la revoir le temps d’un matin, lors de son passage en France.
(Quand j’écris « un matin », il faut comprendre « deux heures »)
On arpentait la Prom’, et j’ai remarqué un détail.
Un élément qui figurait sur le visage de toutes les personnes venues me rendre visite dans le Sud.
Ses yeux fixaient les vagues avec insistance.
Semblaient s’imprégner de l’endroit, humant l’air marin.
Une dernière fois, avant de rejoindre la vie “normale”.
Sans savoir quand serait la prochaine.
Avec fatalité.
(Bon, dans le cas d’Albane, je trouve la vie “normale” vachement stylée 😎)
En choisissant l’entreprenariat, j’ai fait le choix de la liberté géographique.
Je refuse de passer une vie où les voyages sont le fruit d’une attente interminable, et un moyen d’oublier.
Ça n’est pas un mode de vie pour tout le monde.
Mais à méditer quand même 💭
Pour revenir à mon amie, je l’aime trop car :
Albane a une véritable intelligence du coeur.
De telles amitiés sont précieuses.
Et Luffy dirait
« Puissiez-vous vous forger un tel équipage »
Rejoins l’équipage Cachet de Cire.