Le bonheur est une question d’attention.
C’est la conclusion à laquelle ces cinq derniers jours m’ont permis d’aboutir.
Jour 1 – Lundi après-midi :
On n’avait pas vu la pluie depuis deux bons mois sur la Baie des Ange, et moi, je fonce sur mon VTT en direction de la Coulée Verte.
Tu trouves que c’est une mauvaise idée ?
Moi non. 😃
Dans le Nord de la France, les cycles de pluie rendent le sol humide et poreux.
Sauf qu’ici à Nice, la terre peine à absorber les masses d’eau qui s’abattent soudainement en mode « HEEEEEY, WE ARE BACK », et ça glisse autant que sur le crâne de Ciotti.
Une voiture me colle au f*ac, et puis…
Jackie Chan que je suis, mes réflexes d’ancien judoka prennent immédiatement le contrôle de mon corps, et je rentre la tête en mode opération escargot.
Bien sûr, je finis quand même agonisant au milieu de la route.
À partir de ce moment, je deviens une sacrée reu-sta, plus qu’aux montées des marches cannoises.
On me dévisage, m’accoste de toutes parts.
Des hulks en cosplay de pompiers me font monter dans leur voiture.
Par contre, les dragibus qu’ils me font avaler à l’entonnoir me donnent la nausée, et j’en viens même à faire une sieste.
Je te résume les jours 2, 3, 4 : côtes cassées, dragibus en folie, vertiges, mon corps = une ecchymose.
Pourtant, jour 5 j’ai repris mes habitudes.
Bien que chaque mouvement et inspiration soit une torture, je t’écris joyeusement ce formidable Cachet à la Civette en ce vendredi matin.
Comment ?
Je n’ignore pas la douleur, mais je l’accepte.
Cette douleur est la mienne. Elle est une sensation qui fait partie de moi.
Je lui donne de l’attention, sans essayer de la juger négativement.
D’autre part, je peux déplacer cette attention sur autre chose.
Comme la gratitude de pouvoir encore humer l’air marin de la Méditerranée, et entendre les babillages d’étourneaux par centaines dans les palmiers.
C’est un gros changement dans mon mindset, car j’ai toujours été intolérant à deux choses : le bruit et la maladie.
Fin de l’histoire.
Tu vois, j’ai balancé l’élément principal du mail dans le titre, et je t’ai fait croire que sa conclusion se trouvait en première ligne.
Pourtant, tu as tout lu…
Et si ce mail était en fait une leçon de copywriting ?
C’est un bon storytelling qui rendra la morale de ton histoire inoubliable.
Là est la vraie conclusion. 😉