Il y a des confettis jusque dans les collines.
Au loin on entend les gros pétards.
Moi, j’suis grippé et alité.
Ils claquent dans la nuit.
Ils déchirent les étoiles en deux.
Sur la baie des anges, c’est la grande guerre !
Au bleu amer, à l’orange solaire :
S’ajoute toute la palette de l’arc-en-ciel.
Et ça prend au coeur ! Ça réveille un mort et le remonte en selle !
Au loin on fait brûler un Roy.
Qu’il brûle !
Qu’on arrache le mimosa !
Qu’on enterre le Carnaval !
Adiéu paure Carneval !
C’est l’heure de dormir.
Jusqu’en mai, pour le Carnaval des Animaux, le Festival de Cannes.
J’y suis accrédité pour la deuxième année.
C’est une merveilleuse opportunité, et que vais-je en faire ?
L’assemblée ridicule s’y prépare déjà devant son beau miroir. Les rennes, les moustiques, les coqs.
Hein, que vais-je en faire ?