Attention, je voudrais pousser un coup de gueule, en direct de chez **** ******
(Tu crois quand même pas que je vais te dire dans quel café j’écris? On manque déjà de places assises)
Tout à l’heure, j’étais en mission commando « trouver le jus bleu de chez Innocent pour mon copain »…
À première vue, je constate qu’il a changé de nom.
Mais surtout.
Surtout.
Quelque chose de grave.
Et je pèse mes mots.
Innocent a oublié de mettre un petit fruit qui parle ou une blague sur mon emballage.
Pourquoi ce monde devient si plat et triste ???
Pour être sûr que je n’aie pas affaire à une édition spéciale, je retourne tout le rayon devant deux retraités qui sont en mode « Wtf, il devrait ralentir les vitamines »
C’est presque aussi badant que les fois où j’ai réalisé que les animateurs TV de mon enfance avaient le culot d’être politisés.
Ou qu’un Kinder sans surprise.
Ptn de monde d’adultes.
On n’a même plus le droit à notre vanne du petit-dej.
Obligé de se rabattre sur un Carambar Atomic et d’aller le payer chez le dentiste.
Distribuer des sourires au travers de l’art me paraît pourtant bien plus sérieux qu’acheter des actions en bourse, ou vendre des produits qui ne font pas sens pour soi.
« Les grandes personnes m’ont conseillé de laisser de côté les dessins de serpents boas ouverts ou fermés, et de m’intéresser plutôt à la géographie, l’histoire, au calcul et à la grammaire (…) pour me mettre à leur portée » – Le Petit Prince
Et puis, ce branding drôle et léger signé Innocent, c’est quand même remarquable.
Une erreur courante est de penser que le contraire de « remarquable » est « médiocre ».
Alors que le contraire de « remarquable », c’est « très bien ».
Quand arrêteras-tu de faire des choses « très bien » pour devenir « remarquable » ? – La Vache pourpre
Je développerai ce sujet dans un autre Cachet.
P.S : j’avoue avoir fini par la trouver, cette blague. Juste en bas de la liste d’ingrédients. Pas très drôle cependant, vous avez sous-traité Kev Adams ?
Pfiou, publier ce papier est aussi risqué que boire un jus de fruits de couleur bleue.
Je vais donc m’arrêter ici et conclure au sujet de l’uniformisation progressive de notre monde :
Sus à l’ennemi !