Le pire moment de ma vie

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Je vivais dans un immeuble typique du Sud. 

(Tu vas comprendre en quoi la conjugaison est importante)

Magnifique. À dix minutes de la plage.

Il y a deux ans, Caro ma proprio a intégralement retapé mon appart.

Juste avant que j’emménage.

Sauf que tout ça, c’est de l’huile à la truffe, grassement badigeonnée sur des choux encore fermes.

Car mercredi, une canalisation de mon appart a explosé.

Faut dire qu’elle n’a sûrement pas été changée depuis 1930.

Comme un geyser, dans une région où on trouve des geysers.

Malheureusement, ma commode ne sait pas nager.

Pas plus que mon piano, mon matériel de dessin, mes fringues ou Otis mon phoque (en coton).

Du coup, pour ceux qui se demandent : 

Je ne recommande à personne de se faire inonder par des eaux usées.

Me voilà sur une terrasse mal chauffée, moins que ce qu’un mois d’octobre n’exige, à penser à la suite des évènements.

Pour te dire à quel point c’est le dawa, je bois un sirop de fraise.

« Ne veux pas que les choses soient comme tu désires, veuille que les choses soient comme elles arrivent »

Ben là, tu vois, j’ai du mal.

Je vois rouge.

Putain de stoïciens.

Sauf que justement.

Je réalise que c’est notamment dans ces moments que la philo devrait m’être utile.

L’intelligence, ce n’est pas l’acquisition d’une connaissance.

C’est la vitesse d’exécution qu’on aura pour modifier notre comportement.

Car une idée non appliquée restera toujours une idée.

C’est ça, le filtre du comportement.

À méditer, hein.

(Bon, et puis l’avantage, c’est que j’ai enfin pu faire connaissance avec tous les voisins qui sont venus m’aider.)

Épictète disait :

“Nul part ne te dis toi-même philosophe, et ne discute pas constamment des thèses philosophiques devant les profanes, mais fais ce qui suit des thèses. Ainsi dans un banquet, ne dis pas comment il faut manger, mais mange comme il faut”

Alors je t’annonce que demain, ça sera café sans sucre, et avec un sourire.

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