Depuis le trottoir de mon auberge, sur lequel dégueule l’Adriatique, j’admire la Lune flottante, qui nargue le campanile de Saint-Marc de ne pouvoir l’y rejoindre. Là où les klaxons te taisent, j’entends la mélodie du silence : l’immensité de son vacarme me fait vriller, et je lui fais l’honneur d’avoir des oreilles. Le mutisme d’un monde bavard, crevé par le cri exaltant de l’eau, qui claque sur la buttée, déchaîne les ondes et couvre sa voix. On aurait dit que j’attendais le lever du jour. Mais loin de moi l’idée d’attendre : je suis là, tout simplement.
Et puis je n’admire plus, je ne vois plus, je ressens. Je sens sa grandeur, l’immensité de son être. Ce n’est plus de l’eau ; son champ énergétique me parvient comme une puissante présente présence : infinie, belle. La mer ne me fait plus face – elle est en moi. Le vertige passe. C’est cela, l’ineffable et transcendante contemplation.
Quand je rentre dans le Bar da Monica, alors que personne n’a encore découvert la couleur du ciel ; le salut gras d’un homme me réchauffe le coeur. Il fait mousser le lait, et d’un geste expérimenté, voilà ma boisson chaude dessinée au creux d’une tasse. On y voit un motif fluide, qui dégage l’odeur caractéristique du lait chaud. Je sors une pièce, mais il m’enjoint de boire. Mes jambes sont solides, et mes pieds ancrés au sol. Ma main effleure une céramique fragile aux motifs floraux. Quand je clos les paupières, le liquide brûlant traverse chaque parcelle de mon corps, perfore toutes les parois de mes organes, et s’écoule en moi une chaleur intense. J’ai de l’écume plein les lèvres. Alors, on entend le tintement limpide et pur d’une cuillère, qui s’écrase contre de l’ivoire.
Dehors, la mer est désormais brodée de paillettes.
Épris d’une insomnie, je me décide à sortir. Dehors, Il fait encore nuit, si bien que je dois attendre l’ouverture du seul café présent, éclairé de mon flash. Devant la Lune passe un oiseau, qui manque ensuite de me toucher. Je détourne le regard.
J’immortaliser ce moment, et ouvre ma boite de messagerie en toute quiétude. À cette heure, personne ne me répondra. Sept heures, et j’ai enfin accès à ma caféine. Ici, elle se consomme « au comptoir ». Mais fidèle à mes habitudes, et l’air encore endormi, je m’assois.
Laquelle veux-tu vivre ?
On pourrait croire que j’ai tout bonnement simplifié le premier texte. La réalité est tout autre. Le premier récit est une expérience que j’ai vécue à Venise. Le second est celui que j’aurais raconté il y a quelques années : le narrateur ne perçoit pas réellement le monde. Inondé de pensées, de projections dans le passé, de superpositions dans le futur, son mental ne lui laisse pas l’espace de contempler. Car voir et contempler sont des choses bien distinctes, avec une étape intermédiaire que j’appelle l’observation.
Voir, c’est être, mais sans l’être. Observer, c’est porter son attention aux petits détails, à l’art de la nature, à celui que nous, humains, avons crée. Contempler, enfin, c’est ressentir le monde. Comme un état de transcendance, dans lequel tu réalises ne faire qu’un avec ce qui t’entoure. Que ton essence n’est pas ton identité, car tu n’en n’as pas, et encore moins ton enveloppe charnelle, qui délimite la frontière physique de ton être.
La plupart des gens tiqueront sur cette dernière phrase, persuadés d’être « un ambitieux », « un sportif », « un indépendant », « un employé », « un raté », « un Niçois ».
n’est pas aisé. Le mental combat toute forme de présence totale, car c’est là que son existence prend fin. Exploiter le potentiel de nos sens est un travail de surface : car il n’est pas évident de percevoir les choses telles qu’elles sont, avec des yeux qui ne voient ni l’oxygène, ni les ondes, ni les autres couleurs. Nous sommes limités par notre corps, mais cela est suffisant pour ressentir le monde, et découvrir la véritable nature des choses.
Le combat contre le téléphone, utilisé à outrance, est complémentaire à cet enseignement : tu prends une photo – ton regard ne se fige pas contre le petit écran, qui s’interpose entre la scène et toi – mais cette envie de montrer, ton doute en la capacité de ton cerveau pour se souvenir d’un instant mémorable, t’extirpe pourtant de l’osmose de ce qui t’entoure. Alors ta vie ne t’appartient plus. Les sons paraissent plus lointains, et ton attention s’est égarée depuis bien longtemps. Pour aller plus loin : la nostalgie ne serait-elle pas un sentiment qu’on jugerait négatif ? Si on considère qu’elle remémore des moments qui nous semblent « mieux » que notre situation actuelle, alors quel est l’intérêt de s’en rappeler ? La seule raison valable de les vivre, serait elle justement celle de les vivre ?
Notre smartphone appauvrit notre monde des sens. Nos ancêtres devaient être attentifs pour survivre – et si cela est une forme d’attente, elle est la seule capable d’intensifier notre présence. Aujourd’hui, nous pouvons aller n’importe où, mais jouons avec notre téléphone plutôt que de jouir des endroits où nous nous trouvons. Nous pouvons manger ce que nous voulons, mais l’avalons sans conscience devant une série. Pour nuancer mon propos, je pense qu’il ne faut pas être dogmatique, en ce sens que certaines technologies permettent de guérir des maladies, et donc de rendre des familles heureuses. De même, il est possible d’avoir une utilisation saine des smartphones, dans il est usé dans un but éducatif, pratique, créatif. Ce qui est sûr, c’est que Steve Jobs avait raison : l’iPhone a changé le monde.
Cette méthode est la suite logique de mon parcours dans l’écriture, l’art, et surtout, surtout, ma volonté d’aider l’humanité à s’extraire d’une vie aseptisée, qui retrouve le goût des plaisirs simples, et accroît sa sensibilité au monde, si fort et fragile. Personnellement, la vie me semble plus riche, maintenant que je vois mieux. Tout cela est déjà en toi, accessible tout de suite et maintenant. Permets moi de te le montrer.
Contemplation est une méthode, dans laquelle je te partage chaque lundi matin une newsletter, qui comprend deux parties.
Un récit, comme le premier de cette page, fraîchement vécu, pour que tu puisses tout d’abord développer ton vocabulaire. J’estime qu’il est intéressant de savoir mettre des mots sur ce qui est. Qualifier une personne de « gentille » est assez vague, alors qu’on pourrait la trouver « serviable » ou « aimable ». La contemplation relève cependant de l’ineffable, sur quoi on ne peut mettre de mot. Un jour peut-être pourrons nous décrire suffisamment précisément cette expérience.
Un exercice simple à réaliser dans la semaine, qui ne nécessite aucun matériel, sauf des yeux, un nez, une langue, une bouche, et des membres, la volonté de vivre. Car comme le dit Montaigne, « le sens de la vie, c’est vivre ». Tu développeras le sens de la gratitude pour ce qui est, l’oeil du photographe, ou du dessinateur, la patience du méditant, l’oreille musicale, l’odorat du parfumeur ou le toucher de l’ostéopathe.
La plume
Je m’appelle Benjamin. Je suis un curieux insatiable. Ma bibliothèque de livre ressemble à une Happy Box d’Haribo, et je pratique divers sports et activités artistiques sur mon temps personnel.
J’ai grandi dans le Centre à la campagne. Après 22 heures, la mairie éteignait tous les lampadaires du village, et le silence était tel que je pouvais entendre mon acouphène. Puis, j’ai découvert l’énergie folle de la nuit parisienne. J’ai fondé newsletter Cachet de Cire et un blog littéraire. Ma plume de Copywriter coule pour des entreprises aux horizons variés.
En déménageant à Nice, j’ai découvert que le calme se fait à l’intérieur. Alors au milieu des klaxons, je m’approche de la paix, cet état de pleine conscience ultime.
Une newsletter hebdo que tu reçois chaque lundi matin dans ta boite email. L’objectif est de t’apprendre à être plus présent dans tes actions quotidiennes et à ressentir le monde. Je distingue la vision (le commun des hommes) de l’observation (les êtres attentifs) de la contemplation (une minorité de personnes).
Chaque email commence par un récit que j’ai fraîchement vécu, comme celui-là que je raconte au début de la page.
Le lire, en plus de t’aider à comprendre comment fonctionne la contemplation, est un bon moyen d’accroître ton vocabulaire. Qualifier une personne de « gentille » est assez vague, alors qu’on peut la trouver « aimable » ou « serviable ».
En deuxième partie d’email, je te donne un exercice simple à réaliser, qui ne nécessite aucun matériel, sauf tes sens et l’envie de vivre.
Tu développeras le sens de la gratitude pour ce qui est, l’oeil du photographe, ou du dessinateur, la patience du méditant, l’oreille musicale, l’odorat du parfumeur ou le toucher de l’ostéopathe.
J’ai toujours partagé mes réflexions gratuitement sur Internet, par cette envie de partager. Il m’arrivait parfois d’avoir cette idée sournoise : « Et si je commençais à gagner ma croûte ? » 😈
Contemplation est le fruit de mes lectures, découvertes. Je pense sincèrement que cette méthode peut changer ta vie, en tant qu’acteur la tienne, si tu lis attentivement chaque email et appliques les exercices de ton mieux. Il n’y a pas de réussite ni d’échec, seulement une progression positive vers une déconnexion avec tes sens.
Ce savoir est rare et unique et je propose de te le partager au prix de 5 euros par mois (ou 50 à l’année pour bénéficier d’une ristourne). Il n’y a pas d’engagement, ce qui signifie que tu peux arrêter ton abonnement à tout moment (et je suis certain que tu n’en n’arriveras pas là).
C’est aussi une manière se soutenir mon travail, et que je puisse continuer à exercer.
Je m’appelle Benjamin. Intéressé de tout, ma bibliothèque de livres ressemble à une Happy Box d’Haribo. J’ai découvert qu’où que l’on soit, qui que l’on soit, il est possible d’accéder à la paix, ce niveau de conscience ultime, dès maintenant.
J’ai abandonné la folle vie parisienne, l’effervescence du salariat pour devenir auto-entrepreneur.
Je passe ma vie à voyager, écrire de ces périples, pratiquer différents sports sur la Côte d’Azur, la musique (comme le piano), écrire et encore écrire, dessiner et découvrir de nouvelles disciplines.
Je suis créateur de la newsletter Cachet de Cire, copywriter pour de nombreuses marques, comme par exemple Pierres du Bien-Être, JGS Décoration, Ducs de Gascogne, TabloDéco, MoneyVox. Leurs brandings si différents me permettent d’acquérir des connaissances et tester de nouvelles manières de rédiger.
Tout le monde peut prendre contact avec moi, et ce à n’importe quel moment.
Les canaux à privilégier sont mon adresse mail [email protected] (cliquer sur le bouton sous la FAQ) et mon compte Instagram @benjamin_angot
CGV
Mentions légales
CGU et Confidentialité
Copyright 2024 – Theme OceanWP